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La vie est dure... parfois le chemin est long...
20 janvier 2015

Il s'installe comme un jeune étudiant

Il a eu rendez-vous aujourd'hui avec EDF et le gaz. Ca y est, il peut s'installer dans son appartement, chez lui.

Mais pour quoi ? Puisqu'il ne s'installe pas chez l'Autre ou avec l'Autre ? Je suis tellement en colère face à cette désertion qui semble dénuée de sens. Est-ce pour avoir la paix ? pour ne pas avoir à s'occuper chaque jour de nos trois enfants, du chat et de la maison ? Ou bien est-ce pour ne plus m'avoir dans son paysage quotidien ? pour ne plus voir mon visage ruisselant de tristesse ?

Je viens de voir, sur le profil Facebook d'une amie, sa photo. Ca me déchire : cet homme-là ne veut plus être mon mari. Il ne veut plus partager et porter de projets communs avec moi (pas même l'éducation des enfants puisqu'il a une idée très précise sur la question et s'était même permis de me dire, quand notre dernier, bébé, ne cessait de crier : tu ne sais pas t'occuper de ton fils !), il ne veut plus partager de complicité, d'intimité d'âmes, non : il veut simplement que je sorte de sa vie pour faire place à l'Autre.

L'Autre je le déteste : non seulement il n'a pas de "couilles" pour se positionner vis à vis de son amant en quittant définitivement son conjoint mais il a su, lui !, faire naître en mon mari de la fierté, de l'enthousiasme, de la simplicité à recevoir et surtout : de la gratitude... pour des riens !, quand l'Iphone 5S que je lui ai offert au Noël 2013 s'est soldé par un petit merci sans conviction.

En découvrant l'univers de mon mari, je ne constate que repli sur soi, fatigue chronique, incapacité à se rendre compte qu'on a passé un bon moment en famille (= état dépressif), incapacité à communiquer, à parler de soi, à partir de soi, avec son coeur, avec ses tripes. Comme si avec moi, gente féminine, il se sentait en danger,  comme s'il se sentait obligé de continuer à n'être pas lui-même alors que cela fait des années que je sais qu'il est homosexuel, alors que cela fait des années que je le laisse faire ce qu'il veut avec qui il veut et quand il veut.

Quand j'était au collège (c'était un établissement catholique), un profeseur, en "cathéchisme", m'a dit et répété : aimer l'autre, c'est le vouloir libre.

Voilà, Tu t'installes sans que je fasse aujourd'hui de crise de nerfs, sans que je casse notre porcelaine (qui n'est pas de Sèvres !), sans que je te menace de suicide ou de grève de la faim.

J'espère simplement qu'avec cette grande décision égoïste, Tu réussiras à te retrouver, à te "connecter" avec ce que Tu es pour que Tu sois enfin plein de vie et d'enthousiasme avec un autre, le bon !, qui saura te donner toute sa place auprès de lui.

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